T.A. L’économie du désir au Fringe Festival
Manger pour vivre, vivre pour manger… Dans T.A. l’économie du désir, la question est beaucoup plus complexe.
Quand on pense aux troubles alimentaires, on pense souvent à l’anorexie et la boulimie sans plus. On ne pense pas nécessairement à toute l’anxiété qui entoure les activités impliquant la nourriture : les sorties aux restaurants ou dans les bars, le temps des Fêtes et mêmes les voyages. Marie-Sophia A., docteure en sociologie, capture avec brio les différentes facettes du trouble alimentaire en passant l’obsession pour la minceur et pour la perte de poids, la privation et les mauvaises conceptions quant aux régimes.
La pièce se déroule sous la forme de séances avec une thérapeute dans un décor minimaliste. L’opposition entre désir et privation est omniprésente. Chaque personnage discute de leurs relations malsaines et toxiques avec le corps et la nourriture et leurs différentes techniques pour « éviter de manger trop » soit la visualisation, la privation et, le classique comptage des calories, glucides, protéines, ainsi que l’échec qui vient avec ces méthodes et la honte qui l’accompagne. Chaque histoire est racontée avec brin d’humour pour alléger cette triste réalité que vivent des milliers de personnes. Je dois dire chapeau aux actrices qui jouent toutes bien leur rôles. Une pièce qui sort des sentiers battus et qui aborde un sujet tabou d’actualité, à voir absolument!
T.A. L’économie du désir
montrealfringe.ca
Du 14 au 21 juin à M.A.I. (Montréal Arts interculturels)
3680, rue Jeanne-Mance
