Dès mon arrivée, je constate une certaine incongruité dans la foule qui s’agglutine aux guichets. Des personnes un peu plus âgées jusqu’aux jeunes adultes en passant par la classe artistique, tout ce beau monde se mélangent ensemble dans une belle disparité qu’on ne voit pas ailleurs. L’opéra. J’ai assisté à la Première des Dialogues des Carmélites, mais sachez qu’il y en a trois autres à venir. 31 janvier, les 2 et 4 février à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
L’œuvre en trois actes de Poulenc, Dialogues des Carmélites, est l’histoire d’une jeune fille de l’aristocratie française qui se réfugie au couvent pour échapper à la triste réalité du peuple qui l’afflige. Elle espère échapper à ses peurs et sa foi sera éprouvée.
La mise en scène de Serge Denoncourt est un appel à la sobriété. Des décors très dépouillés qui laissent toute la place à l’interprétation des artistes de la scène.
Chanté en français, les voix de Marie-Josée Lord et Marianne Fiset, deux sopranos, nous ont fait littéralement frissonnées. Accompagnées de 14 autres solistes, 28 musiciens, 21 figurants et 40 choristes, l’ensemble était superbe sous la direction du chef d’orchestre Jean-François Rivest.
Chères lectrices de MMM si vous avez le goût de vivre une expérience hors du commun, sortez le vison de votre grand-mère des boules à mites, votre plus beau rouge à lèvres et osez une sortie à l’opéra. Tant qu’à y être, profitez-en pour extirper votre chum de son fauteuil et de son hockey, faites comme moi et vous serez probablement surprise de sa réaction.
